Parcours « Se consacrer au Sacré-Cœur de Jésus ».
12° étape : Conclusion : une vie eucharistique et missionnaire
Il est temps d’achever notre parcours de préparation à la consécration au Cœur de Jésus
par cette douzième étape conclusive.
La consécration est en vue de la mission
Toute consécration commence par un appel de Dieu en vue d’une mise à part. On le voit
avec la vocation des patriarches, des juges et des prophètes dans l’Ancien Testament ainsi que
dans le choix des apôtres dans le Nouveau Testament. Dès le départ, cet appel est orienté vers
une mission au service du peuple de Dieu.
La consécration proprement dite est l’œuvre de Dieu. Comme dans toute élection divine,
elle est indissociable de la mission. Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, chaque
fois que Dieu appelle, c’est pour envoyer. Il n’y a pas de consécration sans mission. Cela apparaît
en particulier très clairement avec la consécration de Jésus lui-même, l’Oint de Dieu.
L’analogie eucharistique
Jean Paul II dans sa lettre aux prêtres en 2005, la dernière : « Si toute l’Église vit de
l’Eucharistie, l’existence sacerdotale doit avoir à un titre spécial une « forme eucharistique » Les
paroles de l’Institution de l’Eucharistie doivent donc être pour nous non seulement une formule
de consécration, mais aussi une « formule de vie ». »
Le terme de “consécration” est apparu pour la première fois dans l’histoire de l’Église
avec Tertulien, dans le contexte de l’eucharistie pour exprimer que le vin est changé en Sang du
Christ. C’est Dieu qui consacre.
Quatre éléments essentiels de la consécration, signifiés par les 4 verbes utilisés: le pain
est pris, béni, rompu et donné par Jésus. Or, tandis qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain, le bénit,
le rompit et le donna aux disciples en disant : “Prenez, mangez, ceci est mon Corps”. (Mt 26, 26) On
les retrouve : à la multiplication des pain, l’institution de l’Eucharistie, les pèlerins d’Emmaüs, …
Corresponde aux 4 temps de la liturgie eucharistique, quels que soient l’époque et le rite :
l’offertoire (il le prit), la consécration (le bénit), la fraction du corps (le rompit) et la communion
(et le leur donna).
Se sont les 4 mystères de nos vies :

  • mystère d’élection
  • mystère de bénédiction
  • mystère de la croix
  • mystère de la mission
  • 2 –
  1. Il le prit
    Toute consécration commence par une expérience personnelle de rencontre avec le
    Christ qui “saisit” les personnes. Ph 3, 12 : 12 Je n’ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis
    ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus.
    C’est le baptême ! Réactivé l’expérience de l’effusion de l’Esprit, actualisation de la grâce
    du baptême proposée à tout chrétien.
    Eph 1, 4-6.11 : 04 Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous
    soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. 05 Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils
    adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté, 06 à la louange de gloire de sa grâce, la grâce
    qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé. 11 En lui, nous sommes devenus le domaine particulier de
    Dieu, nous y avons été prédestinés selon le projet de celui qui réalise tout ce qu’il a décidé
  2. Il le bénit
    Dans l’humilité, le don total de soi, y compris de ses faiblesses et de ses pauvretés, et la
    conviction profonde que, sans le Seigneur, personne ne peut rien faire (cf. Jn 15, 5), le Seigneur
    peut tout transformer comme il l’a fait lors de la multiplication des pains (cf. Mc 6, 37-44). Il a
    suffi qu’un jeune homme lui donne cinq pains et deux poissons pour qu’une foule immense
    reçoive à manger.
    Eph 1, 3 : 03 Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés
    des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ.
  3. Il le rompit
    De même que Jésus a rompu le pain pour le partager à ses disciples, ainsi il rompt en celui
    qu’il appelle ce qui l’empêche de se donner au monde et aux hommes. Par ces ruptures, le
    Seigneur veut le purifier afin de le rendre disponible pour la mission.
    Il a rompu St Claude, Ste MM, Charles de Foucauld, Pierre Goursat …
  4. Il le leur donna
    L’élection et la consécration sont en vue de la mission.
    De même que le baptisé ne se consacre pas lui-même mais est consacré par le Seigneur,
    ainsi ne s’envoie-t-il pas en mission lui-même : il est envoyé. La disponibilité est donc une
    conséquence naturelle de la consécration. Celui qui déclare s’offrir sans réserve au Seigneur ne
    peut qu’être disponible pour Le servir là où il Lui plaira pour faire ce qui Lui plaira.
    Ainsi s’achève notre parcours de préparation à la consécration au Cœur de Jésus …